Bon nombre de gens s’imaginent que le récit des évènements qui ont émaillé l’existence de Jésus rapportés dans les évangiles a été rédigé plusieurs années après qu’ils eurent lieu, et cela faisant, ils en tirent la conclusion hâtive qu’ils sont à prendre avec des pincettes. La réalité est cependant toute autre. Les érudits bibliques s’accordent tous à dire que les récits des évangiles ont été écrits environ trente ans après qu’ils eurent lieu. Ça veut dire que les auteurs étaient tous encore en vie à l’époque, et qu’ils ont eu soit un contact personnel ou qu’ils ont été en contact direct avec des témoins oculaires des faits qu’ils relatent.
Contrairement aux affirmations « tape-à-l’œil » de l’apologiste musulman Maurice Bucaille qui déclare que « nous ne possédons aucun témoignage venant d’un témoin oculaire de la vie de Jésus », la version des faits du Nouveau Testament est tout à fait claire et confirmée par des récits de témoins directs. Par exemple, Jean, auteur du quatrième évangile, écrit ceci dans sa première épître : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie »(1 Jean 1:1 – Jésus est la Parole de vie et dans le Coran, il est appelé la Parole de Dieu). Jean faisait partie du cercle des intimes de Jésus. Il était au pied de la croix en compagnie de Marie, la mère de Jésus, lors de sa mort.
Pensez-vous que les disciples ont juste fabriqué l’histoire du récit de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus ? Si les rédacteurs des évangiles étaient des hommes à exagérer les choses, ils en auraient été empêchés par le grand nombre de témoins oculaires encore en vie et qui auraient pu réfuter leurs écrits. Beaucoup avaient des sentiments d’antipathie à leur égard. S’ils s’étaient aventurés à y immiscer des erreurs ou à encenser le récit, ils auraient été défiés par ceux qui étaient en position de bien savoir ce qui s’était passé.
En effet, les récits de l’Évangile ont été écrits de sorte à encourager, mais aussi à lancer un défi aux lecteurs de l’époque pour leur permettre de vérifier les faits auprès des témoins directs de la vie de Jésus. On nomme des lieux et des personnes. Pourquoi nommer et identifier autant de personnes dans un récit ? Sans doute pour que chacun aille auprès des intéressés et les interroge. Cela permet à toute personne qui lit le récit de se rendre, par exemple, à Capernaüm auprès de Jaïrus, le chef de la synagogue et l’interroger à volonté au sujet de ce qui est advenu de sa fille (que Jésus a ressuscité d’entre les morts comme le rapporte Luc 8:41).
Prenons aussi en compte que chacun de ces auteurs a souffert pour les faits qu’ils rapportent. À la fin, ils subirent le martyre pour leur foi inébranlable en Jésus et en défendant leur témoignage écrit. Nul ne se risquerait à souffrir la torture et même la mort pour quelque chose qu’il sait d’avance avoir lui-même inventé de toutes pièces.
Force est de conclure que le portrait de Jésus brossé dans le Nouveau Testament est totalement fiable et digne de foi.