La mort de Jésus est bien plus qu’un simple fait historique (appuyé, nous l’avons vu, par de nombreux témoignages) : c’est un événement de très grande importance. Pourquoi les chrétiens insistent-ils tant sur sa mort ? Pourquoi fallait-il que Jésus-Christ meure ? S’il est le Sauveur, pourquoi ne pouvait-il pas simplement sauver l’humanité sans mourir ? Ce sont des questions importantes. Elles sont au cœur de la foi chrétienne. Pour y répondre, il faut retourner au commencement de la création. Nous avons besoin de bien comprendre ce qui s’est passé dans le jardin d’Éden (جنة عدن).
La genèse de toutes choses : comment tout a commencé
Tout ce que Dieu avait créé dans ce monde était bon. Il y avait de quoi manger et boire pour tous les êtres vivants. C’est dans ce cadre favorable qu’ont d’abord vécu Adam et Ève, le premier homme et la première femme. Dieu les avait prévenus que tant qu’ils vivraient pour lui, dans l’obéissance, ils vivraient pour toujours, mais que s’ils désobéissaient, ils mourraient certainement. Dieu avait donné cet ordre à l’homme : « Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain » (la Torah, Genèse 2:16, italiques ajoutés). L’avertissement de Dieu était très clair : la désobéissance entraîne la mort.
Voyons comment le diable, Satan (شيطان qui signifie « le séducteur ») a tenté Adam au travers de sa femme Ève. Il lui apparaît sous la forme d’un serpent et lui a fait une proposition séduisante :
Il dit à la femme : « Dieu a-t-il vraiment dit : “Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin” ? » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Cependant, en ce qui concerne le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” » Le serpent dit alors à la femme : « Vous ne mourrez absolument pas, mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu : vous connaîtrez le bien et le mal. » La femme vit que l’arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir l’intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea.
La Torah, Genèse 3:1-6
La tentation est venue de l’extérieur, mais ils y ont porté attention à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils ont volontairement accepté de croire au mensonge de Satan. Ni Ève ni Adam n’ont tenu compte des avertissements de Dieu. Ils ont cru qu’il voulait les priver de quelque chose, et l’ambition est née dans leur cœur de devenir comme lui, ses égaux. Adam n’a pas été la victime d’Ève, il ne lui a adressé aucun reproche et n’a fait aucune objection à sa proposition de goûter du fruit défendu. Pour la première fois, l’être humain a expérimenté le péché, c’est-à-dire la désobéissance envers Dieu.
Quelles ont été les conséquences de cette désobéissance ?
Dieu n’est pas un homme pour revenir en arrière. Il a aussitôt appliqué la sentence qu’il avait annoncée d’avance : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Genèse 2:16). Pourtant Adam et Ève ne sont pas morts physiquement tout de suite, ils ont d’abord expérimenté la mort spirituelle, la perte de leur relation avec Dieu et l’entrée du péché dans leur vie. Ils se sont mis à avoir peur de Dieu, à vouloir se cacher et à tenter de sauver les apparences devant Dieu, comme s’il ne voyait pas tout. Adam a même essayé de faire retomber la responsabilité de sa faute sur sa femme.
Dieu ne pouvait pas garder ses créatures ainsi associées à la révolte de Satan dans son paradis ; il les en a chassés. Leur expulsion du jardin d’Éden illustre la réalité de cette rupture de leur communion avec Dieu. Adam et Ève se sont alors retrouvés dans un environnement sujet à la souffrance et à la mort physique. La terre a été maudite à cause d’eux, elle s’est mise à produire des « ronces et des épines ». Ils étaient désormais contraints de travailler péniblement pour survivre dans un monde devenu hostile. Plus tard, ils sont eux-mêmes passés par la mort physique et sont retournés « à la poussière ». Le récit saisissant de ces évènements se trouve dans la Bible en Genèse 3. Plus tard, l’Injil résumera le principe divin que Dieu applique à l’homme pécheur : « Le salaire du péché, c’est la mort » (l’Injil, Romains 6:23).
Adam a-t-il été pardonné ?
Les musulmans croient qu’Adam et Ève ont péché contre Dieu, mais qu’ils se sont repentis par la suite et que Dieu leur a pardonné. Ils croient que tout est ensuite redevenu normal, comme avant, et que le plan de Dieu pour Adam et Ève a repris son cours.
Pourtant, les musulmans sont unanimes : Adam et Ève ont été chassés du jardin à la suite de leur péché. Mais s’ils ont péché et que tout est redevenu comme avant après leur repentance, pourquoi n’ont-ils pas été réintroduits dans le jardin ? Ni eux ni aucun de leurs descendants n’ont jamais pu y retourner.
Je voudrais donc te poser la question suivante : Pourquoi toi et moi subissons-nous les conséquences du péché d’Adam, puisque nous ne sommes pas nés au paradis et que nous passons tous par la mort ? Je t’invite à continuer la lecture pour savoir ce que répondent les Écritures à ces questions.
Adam, le représentant de l’humanité
Les Écritures nous enseignent que Dieu a créé l’homme à son image, en tant que notre représentant dans le jardin d’Éden (جنة عدن). En hébreu, Adam veut dire : l’humain, tiré de l’humus auquel Dieu insuffle la vie. Adam était la création parfaite de Dieu, l’humanité dont nous sommes tous issus, toi comme moi.
Cependant, Adam s’est corrompu par son incrédulité qui a conduit à sa désobéissance, il n’a donc pu engendrer que des hommes corrompus. La Bible précise : « À l’âge de 130 ans, Adam eut un fils à sa ressemblance, à son image » (Genèse 5:3). Dès lors, les enfants d’Adam n’ont plus porté l’image parfaite de Dieu, mais celle de leurs parents, entachée par le péché.
Adam n’a pu transmettre la vie qu’à des hommes pécheurs tels que lui. Le péché s’était infiltré dans le monde comme un poison, et toute la race humaine y a inévitablement succombé. Nous pourrions appeler cela l’effet domino. Si vous alignez tous les jetons d’un jeu de dominos et que le premier tombe, qu’arrive-t-il aux autres ? Ils tombent aussi. De la même manière, quand le premier homme a chuté, tout le reste de la race humaine a chuté avec lui. La chute d’Adam a été aussi la nôtre. C’est ce que veulent dire les chrétiens en parlant de « l’héritage du péché originel » qui s’étend à toute l’humanité. Quand Dieu a condamné Adam en lui retirant sa justice originelle et en permettant qu’il meure, nous avons été condamnés avec lui : nous sommes tous morts avec lui. La malédiction de la chute s’est étendue à tous.
Les hadith incluent la notion du péché originel hérité d’Adam
Je voudrais rappeler à nos amis musulmans que le concept de l’hérédité du péché originel est bien présent dans les hadith. Nous le voyons dans celui où il est dit explicitement qu’Adam porte la responsabilité de l’expulsion de la race humaine du paradis :
« D’après Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui), le prophète d’Allah [Muhammad] a dit : “Adam et Moïse se sont disputés l’un avec l’autre. Moïse a dit à Adam : ‘Ô, Adam ! Tu es notre père qui a causé notre perte, notre privation et qui nous a fait sortir du Paradis.’ ‘Ô Moïse,’ répliqua Adam, ‘toi qu’Allah a choisi de préférence pour t’adresser directement Ses paroles et à qui Il a écrit de Sa main (les Tablettes). Oses-tu me blâmer d’une chose qu’Allah m’a prescrite quarante ans avant de m’avoir créé ?’” » (Hadith, Boukhari, vol. 8, livre 77, n°611)
Ce hadith montre très clairement que la race humaine partage l’expulsion d’Adam du paradis.
L’épreuve des faits
Il se peut que vous ne soyez pas d’accord avec cette explication. Vous ne croyez peut-être pas que le péché a corrompu l’homme, que l’homme l’a transmis à sa descendance et qu’il a été exclu du paradis et condamné à mourir par la suite. Cependant, si nous examinons le monde dans lequel nous vivons, nous ne pouvons pas nier qu’il ne ressemble pas à un monde que Dieu aurait créé parfait. Chaque jour, nous sommes témoins de la méchanceté des hommes et de la nôtre, celle de nos compatriotes et celle de tous les peuples de la terre. Nous constatons que les efforts pour arranger les choses n’aboutissent pas, que la jalousie, la violence et les injustices règnent dans les familles et dans les peuples, que les hommes sont devenus esclaves de leurs passions. Les inégalités règnent partout, chacun recherche ses propres intérêts et use de toutes sortes de moyens malhonnêtes pour tenter d’échapper à l’ordre divin de gagner sa vie à la sueur de son front. Ceux qui veulent y obéir constatent que d’autres ont déjà pris leur place. Certains sont si riches et si puissants qu’ils semblent être devenus des dieux. Mais cela ne leur sert à rien, parce que la vie peut emporter leurs richesses et qu’ils finissent eux aussi par succomber à la maladie et à la mort. La terre continue à produire « des ronces et des épines » et les éléments se retournent contre nous : tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcaniques, cyclones, tempêtes, réchauffement climatique… Nous passons par toutes sortes de maladies à tout âge, nous vieillissons et nous mourons.
Nous pouvons trouver tout cela injuste et accuser Dieu, mais il n’empêche que c’est le monde dans lequel nous vivons. Les faits sont là, et ils sont conformes à l’explication qu’en donnent les Écritures. Si tout cela est ainsi, c’est à cause du péché d’Adam et Ève, du péché de leurs descendants et de notre propre péché, le tien et le mien. En effet, depuis Adam et Ève, chaque être humain, toi comme moi, est né avec l’ambition d’être son propre dieu et de mener une vie indépendante vis-à-vis de Dieu. Nous ne dominons pas le péché, il nous domine.
Le prophète David s’est écrié : « Oui, depuis ma naissance, je suis coupable ; quand ma mère m’a conçu, j’étais déjà marqué par le péché » (Zabour, Psaume 51:7). C’est la triste vérité ! Pensez aux enfants. Un des premiers mots qu’ils prononcent est « non ». Nous sommes tous conscients que leur désobéissance ne dépend pas de leur âge. Qui leur apprend à désobéir ? Pensez-vous qu’ils aient besoin d’un cours sur la désobéissance ? Bien sûr que non ! Les parents leur inculquent les bonnes manières, mais personne n’a besoin de leur enseigner les mauvaises. Elles sont inhérentes à leur nature et ils naissent prédisposés au mal. Les propos du prophète David sont des plus vrais : nous sommes marqués par le péché depuis notre naissance.
Dieu est saint et nous sommes pécheurs, complètement séparés de lui. Un prophète a dit : « Mais ce sont vos fautes qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, ce sont vos péchés qui vous l’ont caché et l’ont empêché de vous écouter » (la Bible, Ésaïe 59:2).
En somme, toi et moi sommes condamnés au même châtiment qu’Adam, car comme lui, nous sommes désobéissants et attachés au péché. Soyons réalistes : le monde d’aujourd’hui n’est pas tel que Dieu l’a voulu à l’origine.
Quelle est la solution ?
La solution de Dieu est la seule possible. Les gens veulent leur propre solution, mais nous devons toujours et seulement nous en tenir à celle que Dieu nous donne.
Assez de mauvaises nouvelles pour l’homme : passons aux bonnes ! Dieu n’a-t-il fait que punir Adam et Ève lorsqu’ils ont désobéi ? Il aurait pu les détruire, mais il les a au contraire rendus présentables en les habillant de peaux de bêtes qu’il a lui-même sacrifiées. Le premier sang versé à cause du péché des hommes, Dieu l’a fait couler lui-même, donnant ainsi un exemple qui allait se répéter.
Dieu a-t-il dit aux hommes de faire plus de bonnes œuvres (حسنات) et moins de mauvaises (سيآت) pour pouvoir se présenter devant lui ? Non ! Il n’a pas été question pour eux de racheter leurs mauvaises actions par des bonnes, car seul le sang versé, la mort d’une victime, pouvait provisoirement leur permettre de s’approcher de Dieu. C’est ce qu’ont fait plus tard Abel (Habil), fils d’Adam, puis Noé (Nouh) après le déluge, Abraham (Ibrahim), et Moïse (Moussa) en Égypte.
En fait, face à Satan, au péché et à la mort, Dieu a annoncé dès le départ à nos premiers parents quelle serait la solution définitive pour que les hommes redeviennent présentables à ses yeux. La Torah rapporte les paroles de Dieu qui annonce à Satan sa défaite future :
L’Éternel Dieu dit au serpent : « Puisque tu as fait cela, tu seras maudit parmi tout le bétail et tous les animaux sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. »
La Torah, Genèse 3:14-15
Louons Dieu pour ce texte qui expose non seulement sa sainteté, mais aussi sa miséricorde. On appelle ces paroles de Dieu à Satan « le premier évangile » (la première bonne nouvelle). Qu’est-ce que Dieu annonce ? La venue de la descendance de la femme. Ceci se réfère à la naissance de Jésus né d’une vierge. Notons bien qu’il n’est pas question de la descendance de l’homme et de la femme, mais uniquement de celle de la femme, sans intervention d’un homme. En d’autres mots, c’est comme si Dieu avait dit à Satan : « Le jour viendra où la descendance de la femme, née d’une vierge, écrasera ta tête, Satan ! On la croira vaincue par ses adversaires, “blessée au talon”, mais en réalité, cette défaite apparente sera une grande victoire sur toi et sur la mort. »
À présent, qui dans l’histoire de ce monde est né d’une femme sans l’intervention d’un homme ? Qui dans toute l’histoire de la race humaine n’a jamais eu de père humain sinon Jésus-Christ ? Né par la vertu du Saint-Esprit dans le sein de la vierge Marie, il est l’accomplissement de la prophétie dont il est question en Genèse 3:15.
Que va faire le Libérateur promis ?
« Je mettrai l’hostilité entre toi [Satan] et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. » Il y a là une prophétie au sujet des souffrances, de la mort et de la victoire de la descendance de la femme sur Satan. La puissance de Satan sera écrasée par la descendance de la femme. Comment cela se fera-t-il ? Cela implique la mort.
Rappelons que « le salaire du péché, c’est la mort ». Ainsi donc, la mort est le problème n°1 de l’homme. Comment Jésus-Christ pourrait-il nous délivrer des conséquences du péché sans avoir au préalable payé le châtiment complet que méritent nos péchés ? Ce salaire était nécessaire pour restaurer notre communion rompue avec Dieu. Toi et moi n’aurions jamais pu payer ce prix, ni pour nous-mêmes ni pour les autres. Dans sa bonté, Dieu déclare que Jésus-Christ, la descendance de la femme, est le seul moyen de salut, car il a pris sur lui la mort que nous méritons. Lui seul pouvait le faire, car il est le seul a n’avoir jamais péché, à avoir refusé de succomber à la tentation. Les musulmans savent bien qu’il est le seul à avoir vécu sans péché.
C’est ainsi que nous pouvons comprendre le sens profond du sacrifice que Dieu demande à Abraham.
Le prophète Abraham
Quand Dieu demande à Abraham de lui sacrifier son fils, Abraham obéit sans hésiter et part avec le jeune homme. Arrivés au lieu du sacrifice, son fils lui demande où est l’agneau à sacrifier. Abraham lui répond que Dieu pourvoira lui-même à l’agneau. Puis, il attache son fils et le place sur l’autel par-dessus le bois. Au moment où il étend la main pour l’immoler, un ange de Dieu l’appelle du ciel et le prie de ne faire aucun mal à l’enfant. Abraham suspend son geste et voit un bélier retenu dans un buisson par les cornes. Il le prend et l’offre à Dieu à la place de son fils. Dieu a lui-même remplacé le fils d’Abraham, qui devait mourir, par une victime innocente. Cette victime animale préfigure Jésus, « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (l’Injil, Jean 1:29). C’est lui que Dieu a envoyé comme substitut afin de prendre la place des condamnés que nous sommes.
L’illustration du roi viking
On raconte l’histoire d’un roi viking. Dans son royaume régnait la paix, car le roi pratiquait et exerçait la justice, les malfaiteurs étaient punis. Voilà pourtant qu’un jour, un vol eut lieu dans le trésor royal — un vol portant sur des objets de valeur inestimable, de quoi lever une grande armée ! Jamais rien de pareil ne s’était passé. Quel criminel avait bien pu faire cela ? Le roi pria ses officiers de tout faire pour retrouver le malfaiteur et décréta que, s’il était trouvé, il serait fouetté à mort.
Un jour, on démasqua le coupable. Imaginez qui ? La propre mère du roi ! Elle complotait pour renverser son fils aîné et mettre à sa place un fils illégitime. Qu’allait faire le roi, exécuter sa sentence ? D’un côté, il aimait sa mère et aurait voulu l’épargner, mais de l’autre côté, il se devait de faire respecter l’ordre et la justice.
Le jour de l’exécution arriva. La place du palais était noire de monde, toute la ville était là. Le roi monta sur le trône qui avait été dressé là et s’y installa avec son propre fils, son successeur. Sa mère fut alors présentée liée devant lui ; il ne lui restait qu’à ordonner l’exécution. Un silence de mort régnait sur la place ! Tout le monde attendait la décision du roi. Allait-il faire bénéficier sa mère d’un passe-droit, ou la ferait-il mettre à mort ? C’est alors que le roi se leva avec détermination, ôta sa couronne, la déposa sur la tête de son fils, se débarrassa de sa tunique royale et l’en revêtit, puis descendit les marches du trône. Il rejoignit sa mère qui se tenait tête baissée, humiliée, en proie aux remords, s’attendant à sa juste exécution. À la stupéfaction générale, le roi l’enveloppa de ses bras, la couvrit de son corps et lança cet ordre au bourreau : « Frappe-moi ! » Le bourreau fouetta le roi jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le peuple, enthousiasmé, se mit alors à crier « vive le roi » à l’adresse du fils resté sur le trône. Le jeune homme, presque un enfant, se leva et ordonna que sa grand-mère, pleurant dans la repentance, soit libérée et réintroduite dans ses appartements.
Personne n’a contesté cette décision, pourquoi ? Parce que chacun savait que le fils de la reine indigne avait enduré son châtiment, que sa faute avait été rachetée et que plus rien ne pesait sur elle.
Ce n’est qu’une petite illustration de ce que Jésus a fait en faveur des pécheurs. Le Roi des rois est venu sur terre disant : « Je viens te sauver, payer la rançon de tes péchés, endurer la peine de mort à ta place ; je vais mourir afin que tu vives. » Le prophète Ésaïe nous le dit ainsi :
Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous… et dans sa génération qui s’est inquiété de son sort ? Qui s’est soucié de ce qu’il était exclu de la terre des vivants, frappé à cause de la révolte de mon peuple ? … Par sa connaissance, mon serviteur juste procurera la justice à beaucoup d’hommes ; c’est lui qui portera leurs fautes (il prendra à son compte nos injustices)… parce qu’il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, parce qu’il a porté le péché de beaucoup d’hommes et qu’il est intervenu en faveur des coupables.
La Bible, Ésaïe 53:4-12
L’amour du roi viking pour sa mère serait-il plus grand que l’amour de Dieu pour les créatures qu’il a faites ? Non ! « Voici comment nous avons connu l’amour : Christ a donné sa vie pour nous… » (l’Injil, 1 Jean 3:16). « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis » (l’Injil, Jean 15:13).
Si Jésus n’était pas mort, il n’aurait jamais été le Sauveur, car les conséquences de mes péchés et de tes péchés, notamment la mort, n’auraient jamais été acquittées. Sans la mort de Christ, il n’y aurait jamais eu d’échappatoire au juste châtiment de Dieu. Mais il est mort couronné des épines et des ronces que le péché d’Adam et la malédiction subséquente ont produites (la Torah, Genèse 3:18).
Résumé : le premier Adam et le dernier Adam
Voici comment la Bible (l’Injil) résume ce qui a été dit dans cet article :
« En effet, puisque la mort est venue à travers un homme [Adam], c’est aussi à travers un homme [Jésus-Christ] qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (l’Injil, 1 Corinthiens 15:21-22).
C’est pourquoi, de même que par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché… Mais il y a une différence entre le don gratuit [de Dieu] et la faute [d’Adam]. En effet, si beaucoup sont morts par la faute d’un seul [Adam], la grâce de Dieu et le don de la grâce qui vient d’un seul homme, Jésus-Christ, ont bien plus abondamment été déversés sur beaucoup… Si par un seul homme, par la faute d’un seul [Adam], la mort a régné, ceux qui reçoivent avec abondance la grâce et le don de la justice régneront à bien plus forte raison dans la vie par Jésus-Christ lui seul. Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d’acquittement la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. En effet, tout comme par la désobéissance d’un seul homme [Adam] beaucoup ont été rendus pécheurs, beaucoup seront rendus justes par l’obéissance d’un seul [Jésus-Christ].
L’Injil, Romains 5:12-20