Pourquoi Dieu est-il devenu un homme ? À quoi bon ? C’est là une question très importante. C’est le cœur de la foi chrétienne. Oui, Dieu s’est révélé en la personne de Jésus-Christ, mais la raison de sa venue à la ressemblance des hommes est beaucoup plus profonde que cela. Pour en savoir plus, il nous faut retourner à la création initiale, au commencement de toutes choses. Nous avons besoin de bien comprendre ce qui s’est passé dans le jardin d’Éden.
Comment tout a commencé
Tout ce que Dieu avait créé dans ce monde était bon et parfait. Il y avait assez à manger et à boire pour tous les êtres vivants. C’est dans ce cadre si propice et agréable qu’Adam et Ève, le premier homme et la première femme, ont vécu. Dieu leur a dit que tant qu’ils vivraient dépendants de lui et obéissants, ils vivraient éternellement, mais qu’en cas de désobéissance, ils mourraient certainement.
Dieu voulait qu’ils soient ses amis, qu’ils prennent soin de la terre et de tout ce qu’elle contient. Dieu leur avait fait un don précieux : le libre arbitre. Il ne les a pas créés comme des robots ou des machines qui l’aiment et lui obéissent par automatisme. Non, l’amour est un libre choix. Ce don du libre arbitre est une des principales différences entre les hommes et les animaux. Cela veut dire que les hommes et les femmes peuvent volontairement choisir entre le vrai et le faux, le bien et le mal. Ils peuvent choisir de s’aimer ou de ne pas s’aimer les uns les autres, de faire ce que Dieu veut ou d’en faire à leur guise, de vivre pour Dieu ou de se dépenser pour soi-même.
Dans le cas d’Adam et Ève, ils ont choisi délibérément de désobéir à Dieu. Ils ont préféré se faire plaisir plutôt que de faire plaisir à Dieu, leur Créateur.
Pourquoi ont-il agi ainsi ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Le mal a pour père le diable, qui est aussi appelé le Malin. Dans le mot « Malin », nous avons le mot mal. Bien que tous croient en l’existence du mal de nos jours, la croyance en l’existence du diable est nettement en déclin. N’est-il pas seulement cette caricature que nous en fait la bande dessinée ? Un monstre avec des cornes et une queue fourchue ?
La Bible nous exhorte à prendre le diable au sérieux. Loin d’être un personnage comique de B.D., le diable était un ange glorieux au ciel. Il s’appelait Lucifer, qui veut dire : « porteur de lumière ». Par la suite, il devint orgueilleux et jaloux au point de se faire l’égal de Dieu. C’est ainsi qu’il fut banni de sa présence. Depuis, il fait tout jour après jour pour détourner les hommes et les femmes de Dieu.
Ce fut le diable, communément appelé Satan qui veut dire « trompeur », qui tenta le premier homme et la première femme au mal et les amena à désobéir à Dieu.
C’est ainsi que le péché et le mal sont entrés dans notre monde et se sont par la même occasion étendus à toute l’humanité.
À l’origine, Adam et Eve marchaient en étroite communion d’amour avec Dieu. Une fois leur désobéissance accomplie, le péché devint une barrière entre eux et leur Créateur. Un abîme les séparait désormais de Dieu. C’est ce que nous appelons « la mort spirituelle ». C’est parce qu’Adam était déjà spirituellement mort qu’il mourut aussi physiquement quelques siècles plus tard.
En conséquence des événements dans le jardin d’Éden, nous naissons tous séparés de Dieu depuis. Le prophète David a écrit ceci : « Oui, depuis ma naissance, je suis coupable ; quand ma mère m’a conçu, j’étais déjà marqué par le péché. » (Zabour, Psaume 51:7). Dieu est saint et nous sommes pécheurs, nous sommes ainsi séparés de lui. « … mais ce sont vos fautes qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, ce sont vos péchés qui vous l’ont caché » (Esaïe 59:2).
Du moment où les gens préfèrent écouter les mensonges du diable, ils ne feront que suivre sa voie mauvaise et égocentrique. C’est ce qui explique tous les crimes, le mal et les souffrances qui se propagent dans ce monde. C’est pourquoi il y a tant de mal, tant de relations brisées, tant d’égoïsme et de cupidité. Par nature, nous sommes tous égocentriques plutôt que théocentriques. « Il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Injil, Romains 3:23). Nous sommes tous atteints de cette maladie, qui ne nous affecte pas nous seuls, mais qui affecte aussi tous ceux avec qui nous entrons en contact. La Bible appelle cette maladie le péché. Voilà ce qui ne va pas dans ce monde, et cela te concerne toi, aussi bien que moi.
Ainsi donc, nous sommes par nature séparés de Dieu. Et cela vient de notre désobéissance. Chaque homme est pécheur dans son cœur. Même s’il arrive parfois que quelqu’un ait une forme de piété externe, il n’échappe pas aux péchés qu’il commet pour des mobiles inavoués, en paroles ou en pensées.
Quelle est la solution ?
Y a-t-il une porte de sortie ? Beaucoup essaient de combler ce vide (entre Dieu et eux) par leurs propres efforts. Certains pensent pouvoir s’approcher de Dieu en étant de bonnes personnes, tout religieux. Ils espèrent que leurs bonnes œuvres contrebalanceront leurs péchés et leur donneront accès au paradis. Mais tout ceci n’est que vanité car nul n’est parfait. Ce n’est pas que leur contribution a « presque mais pas encore » atteint Dieu, non, la réalité c’est qu’ils ont lamentablement échoué pour ce qui est de ses exigences. Nous ne satisferons jamais ses critères par nos propres efforts. Quels que soient nos efforts pour paraître justes, nous sommes condamnés par la Parole de Dieu qui dit dans l’Injil : « De fait, la personne qui obéit à toute la loi mais qui pèche contre un seul commandement est en faute vis-à-vis de l’ensemble » (Jacques 2:10). Nos péchés ne nous seront jamais pardonnés si nous comptons sur notre propre justice. L’abîme qui nous sépare de Dieu est trop profond et reste infranchissable.
La question demeure : Quelle est la solution ?
Un après-midi, j’étais tranquillement assis lorsqu’une horde de fourmis montant et descendant le long d’un mur a attiré mon attention. Elles essayaient de transporter un grain de blé jusqu’en haut du mur, sans succès. Le grain de blé était trop lourd et la pression de la pesanteur trop élevée. Je ressentais de la peine pour elles et me demandais comment donner un coup de main à ces pauvres fourmis. Si j’avançais ma main pour me saisir du grain, je risquais d’en écraser quelques unes ou de les terrifier par ma présence gênante, au point où elles s’enfuiraient toutes. Je me suis alors dit que la meilleure manière de les aider serait de devenir une fourmi comme elles, tout en gardant ma force physique d’homme. Ainsi, je pourrais les aider sans les effrayer.
Nous sommes un peu comme ces fourmis. Nous ne pourrons jamais atteindre Dieu par nos propres efforts ou par nos bonnes œuvres. La pesanteur de nos péchés est trop grande, plus forte que nos efforts, le péché pèse lourdement sur nos épaules. Dieu a cependant eu pitié de nous, il est venu dans un corps humain, comme le nôtre, afin de nous affranchir de la tyrannie du péché. Il est venu comme un homme mais a vécu sans péché, c’est ce qui nous différencie de lui. Nous sommes tous des pécheurs, tandis que lui est sans péché. Qui est en mesure de rétablir la communion rompue entre Dieu et l’homme ? Assurément, le seul qui puisse combler ce vide n’est autre que celui qui est à la fois Dieu et homme, à savoir Jésus-Christ.
Mes péchés ne sont pas si graves que ça !
Permettez-moi de vous raconter ce qui est arrivé à un de mes amis du nom d’Olivier. Il m’a raconté comment il s’est retrouvé en prison simplement parce qu’il ne s’était pas acquitté d’une vignette de stationnement en garant sa voiture sur un parking. Je lui ai posé la question suivante :
– Pourquoi n’as-tu pas pris la vignette en te garant ?
– Mais ce n’était qu’une simple vignette de stationnement, rien de si important, m’a-t-il dit.
Ensuite, il m’a expliqué que la police avait frappé à sa porte à 16 h pour l’embarquer dans un fourgon, direction le tribunal. Une fois devant le juge, Olivier lui dit ceci : « Votre honneur ! J’ai sur moi 1000 francs pour m’acquitter du prix de la vignette et payer les honoraires de ma défense. »
À sa grande surprise, le juge lui répondit : « M. Argaud, je vous épargne votre argent. Vous allez en prison ! »
Olivier n’en revenait pas !
Sa grande erreur était d’avoir banalisé sa faute, pensant que ce n’était qu’un « simple ticket ». Comme il s’est trompé ! S’il avait pensé à l’ordonnance des juges (qui les autorisait à l’envoyer en prison), il aurait mis les choses au point bien avant pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
Nous savons pour la plupart que nous avons enfreint la loi de Dieu : les dix commandements. Pourtant, nous nous disons : ce n’est pas si grave. Laissez-moi alors vous posez quelques questions :
Avez-vous déjà menti ? « Oui, mais ce n’était que des pieux mensonges. Rien de grossier ou d’odieux », me direz-vous.
Avez-vous déjà volé quelque chose ? Et vous répondez : « Oui, juste quelques petits trucs. »
Vous rendez-vous compte de ce que vous êtes en train de dire et de faire ? Vous êtes en train de banaliser vos crimes et à l’exemple d’Olivier, vous vous séduisez vous-mêmes par de faux raisonnements. Au fait, c’est comme si vous disiez que vous n’avez pas du tout « péché ». La Bible déclare : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes. » Voilà la vérité : si vous avez menti, vous êtes un menteur et si vous avez volé quelque chose (peu importe la nature et la valeur de l’objet volé), vous êtes un voleur.
Dans ce cas, vous avez besoin d’entendre ce que vous dira le juge : « … tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu » (Apocalypse 21:8). Tous les menteurs iront en enfer et aucun voleur n’entrera au ciel (1 Corinthiens 6:9).
Retenez-bien ceci à présent. Jésus a dit : « Mais moi je vous dis : Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:28). Avez-vous déjà regardé avec convoitise ? Si oui, selon Dieu, vous avez commis un adultère. Avez-vous déjà utilisé le nom de Dieu pour maudire ou exprimer le dédain ? Si vous l’avez fait, alors vous avez pris le saint nom de Dieu en vain. C’est ce que l’on appelle un « blasphème », une chose répréhensible aux yeux de Dieu.
Si donc vous avez été assez honnête avec vous-même pour admettre que vous avez violé ces saints commandements de Dieu, admettez par la même occasion que vous êtes un voleur, un menteur, un blasphémateur et un adultère dans votre cœur. Admettez que si Dieu vous faisait justice le jour du jugement, vous serez jugés coupables et jetés en enfer. Pensez-y un moment ! Si vous mourrez à l’instant, c’est l’enfer… pour toujours. Que faire alors ? Comment mettre les choses au point entre vous et la loi de Dieu ?
Peut-être la religion m’aidera-t-elle ?
Absolument pas !
Des millions de personnes dans ce monde n’ont pas encore saisi l’ampleur de la gravité du péché. Ils sont dans le noir à propos du Juge qui règne. Ils ne s’imaginent pas un instant qu’ils finiront en enfer pour des péchés qu’ils ont banalisés. Ils savent qu’ils devront faire face à Dieu après la mort, mais ils se disent que leurs bonnes œuvres religieuses (comme dans le cas d’Olivier et ses 1000 francs) leur baliseront le chemin quelle que soit la difficulté. Et tant qu’ils continuent de minimiser le poids de leur péché, ils se trompent eux-mêmes, pensant qu’ils s’en tireront à bon compte à cause de leurs actions religieuses. Une telle croyance est aussi futile que celle de cet homme qui nage à contre-courant dans un fleuve déchaîné. Sa barque a été prise dans un tourbillon d’eau très puissant et le courant l’emporte à toute vitesse vers une chute d’eau qui se déverse dans une vasque remplie de rochers effilés 45 m plus bas. De loin, un passant aperçoit le nageur dans sa lutte désespérée et ses vains efforts. Minute après minute, il se rapproche irrémédiablement des chutes en furie qui vont le précipiter dans l’abîme. Le passant court vers son véhicule, se saisit d’une corde et la lui jette en criant : « Attrape la corde, je te tirerai vers la rive. » Mais… Le secouriste n’en croit pas ses yeux ! L’homme en danger dans les eaux dédaigne la corde et s’entête à continuer son combat contre le courant d’eau, jusqu’à ce qu’il disparaisse et tombe dans le vide, mort.
Vous voyez, Dieu en personne nous a jeté la bouée de sauvetage en Jésus-Christ. Il est le seul à pouvoir nous délivrer de la mort et de l’enfer. Mais pour qu’il en soit ainsi, nous devons abandonner nos propres efforts et saisir la main qu’il nous tend. Une fois que nous renonçons à notre « lutte » religieuse et mettons notre foi en Jésus, nous avons la paix avec Dieu. La Bible déclare : « En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter » (Éphésiens 2:8-9).
Laissez-moi vous donner une autre illustration, preuve que la religion ne sauve personne. Supposons qu’un jour, vous décidez d’aller à la piscine et vous vous jetez à l’eau. Là, vous vous retrouvez en difficulté, et sur le point de vous noyer. Vous êtes en train de mourir et vous ne pouvez rien faire pour vous sauver, car vous ne savez pas nager. Désespéré et impuissant face à la situation, vous criez à plein gosier : « Au secours ! Au secours ! » Quelqu’un vous entend et vous donne ce conseil : «Tiens bon, arc-boute-toi et cherche à t’en sortir. Allez vas-y mon pote, tu peux le faire ! » Rien de plus étrange à dire à quelqu’un qui se noie. Une deuxième personne arrive sur les lieux et plonge dans les eaux. Elle nage dans votre direction et vous dit : « Regarde comment je fais, apprends à nager. Fais comme moi et tu t’en sortiras. » Ridicule, n’est-ce pas. Ce n’est pas le moment de prendre des cours de natation. Un homme sur le point de se noyer est absolument incapable d’apprendre quoi que ce soit. Puis arrive une troisième personne. Celle-ci plonge à son tour et vous sort de la piscine. Vous pouvez toujours lui résister, mais émue de compassion, cette personne est décidée à vous sauver de la mort. Pour laquelle de ces trois personnes éprouverez-vous le plus de reconnaissance ? La troisième certainement.
La religion est représentée par les deux premières personnes. Par nature, nous nous noyons dans nos péchés. Nous sommes dans de sales draps à cause de notre séparation d’avec Dieu. La religion nous dit : « Sauve-toi toi-même. Fais ceci et cela. Ne fais pas ceci et cela et tu seras sauvé. » Certains gourous religieux sont pris en exemple, et on exige de leurs adeptes qu’ils imitent leur style de vie pour être sauvés. C’est comme la deuxième personne qui a plongé dans l’eau.
La religion donc, ne peut pas nous sauver. Nous sommes désespérés. La Bible dit que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. C’est pourquoi nous avons besoin que quelqu’un plonge dans les eaux profondes de notre vie, qu’il se saisisse de nous afin de nous sauver de nos péchés. C’est exactement ce que Dieu a fait. Dieu nous dit : « Je connais ta situation, je sais que tu es séparé de moi, je sais que tu es dans une situation sans issue, je sais que tu ne peux t’en sortir et je sais aussi que te donner des lois et des commandements ne peut te sauver, car tu ne peux et tu ne veux pas y obéir. Tu es incapable de les accomplir. Mais voici que je viens à toi pour t’extraire de la tyrannie du péché. » Dieu est ainsi venu dans ce monde en la personne de Jésus-Christ. « Christ aussi a souffert, et ce une fois pour toutes, pour les péchés. Lui le juste, il a souffert pour des injustes afin de vous conduire à Dieu… » (1 Pierre 3:18). Lorsque Jésus est mort sur la croix, il est mort comme substitut parfait en notre faveur. Il a pris sur lui le châtiment que méritent nos péchés. Il a comblé le vide qui nous séparait de Dieu.
Il n’est pas du tout sage de rejeter le plan de salut de Dieu. Que pensez-vous de l’homme qui se noie et qui refuse d’être secouru ?
Celui qui accepte d’être sauvé par Christ en croyant en sa mort et en sa résurrection reçoit le pardon de ses péchés, et Dieu lui donne une place au paradis. Il efface une fois pour toutes les charges qui pèsent contre lui.
Je suis trop mauvais pour que Dieu s’intéresse à moi !
En observant les étoiles et en considérant combien cet univers est grand et vaste, nous avons un petit aperçu de la grandeur de Dieu. Nous pourrions alors nous dire : « Est-il possible que Dieu, qui a créé ces millions d’étoiles et qui les maintient toutes en places, puisse jeter un regard sur une personne aussi insignifiante que moi, qu’il prenne soin de moi et qu’il exauce mes prières ? Assurément, Dieu est trop grand pour s’intéresser à la vie personnelle des êtres humains, avec tous ces millions d’hommes et de femmes sur terre. »
Regardons un instant comment Jésus a tenu compte des individus et les a considérés de manière personnelle. Était-il trop grand pour s’intéresser à la joie et à la douleur du commun des mortels ? Nullement ! Au contraire, nous voyons un Jésus qui aime et qui a de la sympathie envers chaque personne qu’il rencontre. Il désirait donner santé, bonheur et salut à chacun. Des milliers de gens sont venus vers lui en quête d’un secours : riches et pauvres, jeunes et vieux, hommes et femmes, concitoyens et étrangers. Il n’a refoulé personne. Il a fait la promesse qu’il ne mettra pas dehors celui qui vient à lui. Jésus a dit : « … je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » (Jean 6:37)
Jésus, l’ami des pécheurs !
Nous avons tous offensé Dieu. Il aurait pu détruire des pécheurs tels que nous. Nous le méritons. Mais une fois qu’on apprend à connaître la personne de Christ, qui est la parfaite empreinte de Dieu, grande est notre surprise : il ne nous regarde pas avec horreur ! Au lieu de condamner ou d’éviter les pécheurs, Jésus entrait souvent dans la maison des pécheurs, mangeait avec eux et se montrait bienveillant à leur égard. C’est d’ailleurs à cause de cette attitude que les responsables religieux de son époque l’ont sévèrement critiqué, au point de l’appeler « l’ami des pécheurs ». Ce à quoi Jésus a répondu que ce sont les pécheurs qui sont malades, et qu’il était leur médecin. De même qu’un docteur ne cherche pas à tuer son malade mais à le soigner, Dieu ne veut pas que le pécheur périsse mais qu’il soit sauvé. Il est venu pour chercher et sauver ce qui était errant et mourant à cause du péché.
Jésus accorde-t-il du temps à un pécheur comme moi ?
Si tu doutes toujours de l’intérêt que Dieu te porte, permets-moi de te parler des premières personnes auxquelles Jésus est apparu après sa résurrection d’entre les morts.
La première d’entre elles était « une moins que rien ». Elle s’appelait Marie de Magdala et avait été possédée par des démons. Il va de soi que dans cette condition, elle avait vécu la pire des vies. Elle était insignifiante, mais Jésus accepte de la recevoir. Pourquoi ? Parce que Jésus accorde du temps aux « moins que rien ».
Tard ce jour-là, Jésus apparaît à un grand « loser », un homme qui collectionnait les échecs. Ce disciples l’avait renié trois fois en une nuit, alors qu’il avait juré ne jamais faire une chose pareille. Jésus a cependant pardonné à cet homme attristé par son reniement. Comme quoi, Jésus-Christ accorde du temps aux « losers ».
Toujours le même jour, il est apparu à deux hommes bouleversés. Ils marchaient, perplexes au sujet des événements qui s’étaient déroulés les jours précédents. Comment était-il possible que celui qu’ils aimaient ait été crucifié ? Ils ont entendu la rumeur de sa résurrection mais à présent, ils sont fort étonnés et confus. Pendant qu’ils parlent et débattent, Jésus s’approche et fait route avec eux. Pourquoi ? Jésus accorde du temps à ceux qui sont confus.
Il y a aussi le récit des 10 disciples qui, par peur des juifs, s’étaient enfermés dans une maison aux portes et fenêtres hermétiquement closes. Mais Jésus n’a pas eu besoin d’ouvrir la porte. Il se présente tout simplement au milieu d’eux en dépit de la porte close. Pourquoi vient-il jusqu’à eux ? Parce qu’il accorde du temps aux craintifs.
Ensuite, il y a le disciple qui ne voulait pas du tout croire que Jésus était vraiment ressuscité des morts. Quelle a été la réaction de Jésus à son égard ? Va t-il lui dire : « C’est fini entre nous » ? Non et non ! Jésus est allé à sa rencontre parce qu’il accorde du temps aux sceptiques.
Puis, nous avons le cas d’un cynique. Un homme qui a partagé le domicile familial de Jésus à Nazareth. C’est son demi-frère : Jacques, le frère cadet de Jésus. Durant toutes ces années, il n’a pas cru un mot de ce que Jésus lui disait. Son seul commentaire sur ce qui se passait était que Jésus était hors de sens. N’empêche, Jésus lui apparaît à lui aussi après sa résurrection et l’amène à la foi, parce que Jésus accorde du temps aux cyniques.
Il y a aussi cet homme qui ne connaissait pas encore Jésus à ce moment-là. Il allait le rencontrer plus tard. Il s’opposait farouchement au christianisme, au point d’être prêt à exterminer les chrétiens où qu’ils se trouvent. Savez-vous quelle a été l’attitude de Jésus face à son ennemi ? Pendant que cet homme se rendait à Damas en mission spéciale dans le but de tuer le plus de chrétiens possible, Jésus vient à sa rencontre. Il intervient au beau milieu de sa mission ignoble et lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » C’est ainsi que cet homme devient apôtre, amené à la foi parce que Jésus accorde du temps même à ses ennemis.